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6 juin 1944 : Il y a 80 ans, le débarquement commençait

Malgré la perte de 10 000 hommes (tués, blessés ou disparus), le Jour J est une indéniable réussite pour les Alliés. Cependant, rien n’est encore gagné, car les troupes allemandes bénéficient de puissants renforts à proximité.

Le soir du 6 juin 1944, le Mur de l’Atlantique a cédé sous l’assaut des Alliés. Plus de 20 000 véhicules ont été déployés et 150 000 hommes, y compris les parachutistes, sont désormais sur le terrain.
Presque partout, les Alliés ont réussi à établir des têtes de pont d’une profondeur d’environ dix kilomètres. Cependant, une exception notable se trouve à Omaha Beach, surnommée “Omaha la sanglante”, où les 1re et 29e divisions américaines ont rencontré une résistance acharnée de la part des forces allemandes. Après 18 heures de combats intenses, seuls deux kilomètres séparent désormais leurs positions avancées de la mer. Les pertes à Omaha Beach sont particulièrement lourdes, avec 3 000 GI’s tombés au combat, dont un tiers sont morts, soit vingt fois plus que sur Utah Beach. Malgré ces défis, les pertes totales sont estimées à environ 10 000 hommes, ce qui reste en deçà des prévisions initiales les plus sombres.

Course contre la montre : Les Renforts Allemands Menacent la Tête de Pont Normande

Face à la perspective d’une rapide mobilisation des forces allemandes, dirigées par le commandant en chef à l’Ouest, von Rundstedt, les Alliés se retrouvent dans une véritable course de vitesse pour consolider leur position sur les plages normandes. Dans un rayon de 250 kilomètres, 26 divisions, dont 4 blindées, sont prêtes à être déployées pour rejoindre les 8 déjà présentes sur le terrain. Si rien ne vient entraver leur avancée, les forces allemandes pourraient rapidement bénéficier d’une supériorité numérique, mettant ainsi en péril les efforts des Alliés pour maintenir leur tête de pont.

Ainsi débute une course de vitesse effrénée. L’aviation anglo-américaine, ayant le contrôle du ciel, et la Résistance française, par ses actions de sabotage, vont œuvrer avec succès pour retarder l’arrivée des renforts ennemis. Cette stratégie sera grandement facilitée par la décision du haut commandement allemand de ne pas engager les divisions de la XVe armée, basées dans le Pas-de-Calais, dans la bataille.